Lorsque le bakumatsu est traité dans
les mangas, il est rare que le Shinsengumi ne soit pas évoqué à un
moment ou à un autre. Les sources françaises sur ce corps de
guerriers sont assez rares, la plupart des livres d'histoire ignorant
son rôle. Seul le Dictionnaire historique du Japon l'évoque
dans quelques brefs articles. En voici la synthèse, qui clôturera cette série sur le bakumatsu.
新撰組
signifie « corps de guerriers
nouvellement recrutés ». Il s'agit d'un corps de guerriers
formé par le shogunat en 1862, regroupant une centaine de rônin
experts dans le maniement du sabre et de la lance. Le groupe est
d'abord commandé par Serizawa Kamo, puis par Kondo Isami
(1834-1868), secondé par Hijikata Toshizô. Il est placé sous les
ordres du gouverneur de Kyoto et s'établit dans la banlieue, à Mibu
(d'où le surnom de loups de Mibu). Son rôle est d'assurer l'ordre
dans la ville et de réprimer les opposants au shogun (mouvement
sonno-joi).
Le Shinsengumi se voit confier diverses
missions. Ainsi fait-il partie de l'escorte du shogun Iemochi
lorsqu'il se rend à Kyoto. En juillet 1864, c'est lui qui attaque et
défait les activistes de Choshu, réunis à l'auberge Ikedaya pour
fomenter une action contre le shogun. De même, lors de l'incident de
Kinmon no hen, le Shinsengumi participe, au côté des clans Satsuma et Aizu, à la défense du palais impérial. En revanche, c'est à
tort qu'on lui a initialement attribué l'assassinat de Sakamoto Ryoma.
Après les défaites de Toba et
Fushimi, Kondo, qui est blessé, se soigne à Osaka. Il prend part à
la guerre de Boshin mais ses hommes sont battus à Katsunuma. Il
prend position à Nagareyama (Shimôsa) avant de se rendre sous le
nom de Okubo Yamato. Décapité, sa tête est exposée à Kyoto près
de la rivière Kamo.
1 commentaire:
Sur le thème du Shinsengumi, il y a un manga que j'aimerais lire : Corps et Âme de Kanno Aya.
Sinon, j'ai récemment lu "Le loup de Hinata" qui reprends la génèse du Shinsengumi.
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