lundi 3 juin 2013

Le château de Cagliostro de Hayao Miyazaki

Je vais vous parler aujourd'hui ルパン三世, c'est-à-dire Lupin, 3e du nom, rebaptisé en français "Edgar de la Cambriole" pour faire plaisir aux héritiers de Maurice Leblanc, qui se sentent propriétaires du génial personnage inventé par leur aïeul pour le plus grand plaisir de nombreux lecteurs, dont je fais partie. ルパン三世 est le petit fils d'Arsène et, comme son grand-père, c'est un habile voleur non dépourvu d'élégance morale. La comparaison s'arrête là car la série de Monkey Punch, l'auteur du manga, privilégie l'humour, l’espièglerie et la légèreté (trop diront certains), là où Maurice Leblanc flirte volontiers avec le tragique (si mes souvenirs sont bons, car mes lectures datent un peu). Le manga a fait l'objet en 1971 d'une adaptation en anime dont la première saison, la seule que je connaisse à ce jour, fait appel pour certains épisodes aux talents de Miyazaki et de Takahata. Le résultat est léger, délicieusement désuet. Ce n'est pas le genre de série à laquelle on devient accroc, mais ça se laisse regarder avec plaisir pourvu que l'on ne se prenne pas trop au sérieux. Ce n'est néanmoins pas sur la série que je veux m'attarder, mais sur Le Château de Cagliostro (カリオストロの城), premier long métrage de Miyazaki (1979), qui porte Lupin III et ses camarades de jeux sur le grand écran.

Synopsis


Lupin III (je ne peux me résigner à l'appeler Edgar !) décide, avec son compagnon Jigen Daisuke, d'aller fourrer son nez dans les très louches affaires du comte de Cagliostro, lequel inonde le monde de sa fausse monnaie. Chemin faisant, il tombe sur l'innocente Clarisse, une cousine du comte que ce dernier veut épouser contre son gré afin de découvrir un trésor caché. Notre héros, bien entendu, décide de voler au secours de la demoiselle et sera aidé en cela par ses compagnons Jigen et Goemon, par la belle Mine Fujiko, parfois complice et souvent traîtresse et, bon gré mal gré, par son ennemi juré, l'inspecteur Zenigata. Parvienda-t-il à révéler au monde les activités occultes du comte et à délivrer la princesse ? Je vous laisse deviner...

Commentaires


Bien sûr, le scénario est mince, prévisible et manichéen, mais nous ne sommes pas ici dans un thriller prétentieux ni dans un polar angoissé. Juste une aventure rocambolesque au rythme trépidant, avec un humour omniprésent et un Lupin III qui fait parfois penser à James Bond. L'ensemble est magnifiquement réalisé et l'on pressent sur certains plans les futurs films de Miyazaki. Je suis parfois dubitative lorsqu'on ressort les premières œuvres de réalisateurs/compositeurs/écrivains parce qu'ils ont eu du succès par la suite. Les premiers pas ne sont pas toujours bons. Le château de Cagliostro m'a donc agréablement surprise et j'ai passé un excellent moment. Je regrette seulement que les personnages de Jigen et Goemon soient un peu sous-exploités, mais il reste la série télévisée pour se consoler.

****

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. J'espère que ceux qui ne connaissent pas encore ce film prendront autant de plaisir que moi à le regarder. それでは、また。

3 commentaires:

Anonyme a dit…

J'adore ce film. Je ne me souviens plus combien de fois je l'ai regardé et je suis même capable de rappler certains repliques sans consulter. La nouvelle de la mort du doubleur de Zenigata il y a quelque mois m'a beaucoup attristé, bien que je ne suis plus les épisodes de format spécial télé qui sort encore chaque année...
ça te tente pas de le regarer en version originale?

Tetsuya

Lili a dit…

Mais je l'ai regardé en version originale ! Je déteste regarder des anime (et plus encore des films) doublés en français, quelle que soit la langue d'origine, d'ailleurs. J'ai donc bien entendu les voix originales de Lupin et de Zenigata, ne t'inquiète pas :-)

Bidib a dit…

J'ai trouvé ce film agréable, mais, tout comme toi j'ai regretté que Jigen et Goemon ne soient pas plus présent. Quant à la série, je la regardais à la TV quand j'étais petite et j'en garde un très bon souvenir.