Outils indispensables

N° 1 : le SRS (Space Repetition System)


Apprendre, c’est bien, mais sans une méthode efficace de révision, ce que vous aurez appris sera vite oublié. Le SRS est une méthode efficace de révision. De quoi s’agit-t-il ? Basiquement, de flashcards que vous créez. Le système vous interroge dessus et vous vous notez (faux, facile, difficile). En fonction de ce que vous sélectionnez, vous serez réinterrogé plus ou moins vite. L’intervalle de révision s’allonge à chaque que vous cliquez sur « facile ». Vous ne perdez pas de temps à revoir ce que vous savez par cœur (ce qui est le cas dans un système de flashcards standard), vous revoyez plus souvent ce que vous ne savez pas et vous avez une piqûre de rappel de temps en temps sur ce que vous savez déjà.
En faisant l’exercice quotidiennement, vous limitez les risques d’oubli. Il faut juste être raisonnable lorsqu’on insère les données. Trop de cartes à revoir rendent les révisions ennuyeuses et trop longues : c’est donc contre-productif. A chacun de trouver son équilibre.
Il existe de multiples systèmes de SRS. Anki (de 暗記する, mémoriser) semble être le meilleur. Il permet d’utiliser une police qui indique l’ordre des traits (KanjiStrokeOrder) pour les kanjis, d’intégrer du son, de l’image. Surtout c’est un logiciel libre, gratuit et multiplateforme (Windows, Mac, Linux, Android, interface web…). Que demander de plus ?

N° 2 : l’anglais


C’est triste à dire, mais les ressources en français, si elles ne sont pas inexistantes, sont tout de même beaucoup plus limitées que les ressources anglophones. Qu’il s’agisse des dictionnaires en ligne, des livres bilingues, des blogs sur l’apprentissage du japonais, il est préférable de maîtriser un minimum la langue de Shakespeare. La compréhension écrite suffit néanmoins.

N° 3 : les dictionnaires


Le Denshi jisho est un excellent dictionnaire en ligne. La base de données sur laquelle il s’appuie est également exploitée par d’autres logiciels disponibles sous Android/Iphone, en version online ou offline.
En français, on trouve le 日仏辞典 (Nichifutsu Jiten), moins complet, mais qui a le mérite d’exister.
Le dictionnaire des kanjis référence tous les  jōyō kanji (常用漢字), ce qui dispense éventuellement de l’achat d’un manuel (sauf pour ceux qui préfèrent le papier, évidemment).

N°4 : Rikaichan


Disponible sous Firefox, ce plugin fait apparaître une pop-up lorsque vous passez sur un mot en japonais. La prononciation et le sens du mot sont donnés. C'est très utile pour la lecture de nombreux sites, à commencer par celui-ci.

N°5 : Un système pour écrire en japonais sur votre ordinateur (IME).


Une foule de sites traitent de ce sujet pour Windows ou Mac. Les utilisateurs de Linux pourront comme moi utiliser Anthy. Il existe aussi un système d'IME en ligne, qui permet d'écrire du japonais sur un ordinateur qui n'est pas configuré pour cela. Quand aux astuces à connaître pour taper en japonais, vous en aurez un bon aperçu sur ce site.

14 commentaires:

Anonyme a dit…

J'utilise tout ces outils...me reste encore à me battre avec N°2.

Nony

Lili a dit…

Je pense que j'ai fait des progrès en anglais depuis que je fais du japonais ! Entre JapanesePod, le Hiragana Times et les dico, les sites web, j'ai fini par acquérir du vocabulaire malgré moi. C'est vraiment la langue pivot, même si c'est casse-pied.

Anonyme a dit…

Avec tout ça vous êtes parés ! très bons conseils

Megan a dit…

c'est super, je m'y mets aujourd'hui, je me sens motivée! J'ai vraiment envie d'apprendre le japonais, et tous ces conseils sont ma foi fort utiles!

Lili a dit…

Je suis contente que ces conseils te paraissent utiles. Bon courage dans ton apprentissage, et n'hésite pas à poser des questions si nécessaire.

Anonyme a dit…

Je ne comprends pas comment faire des cartes à plusieurs faces sur Anki. Merci de votre aide.

Lili a dit…

Pour anki, il y a une doc très précise ici : http://ankisrs.net/docs/manual.html
Je ne pourrai pas mieux faire (il faut regarder les sections Cards and template et aussi Customizing fields dans Adding Material)

Anonyme a dit…

Ca me crée deux cartes identiques, et enfouie l'inverse de la carte, donc il doit manquer un truc.
J'y retourne, merci pour tout :D

Perlaurore a dit…

Bonjour Lily,

Merci de m'avoir fait découvrir Anki. C'est un fabuleux logiciel. Je vais m'amuser à créer mes card, ca me fera ma première leçon avant l'apprentissage.

Je ne pense pas que cette méthode rentre dans la "logique" du SRS mais voilà : j'aime bien m'entraîner aussi avec des exercices, par exemple, pour des nombres japonais. La structure reste la même, les nombres seuls (et la prononciation..) change. Est-il possible de reproduire ces "variables" dans des cartes Anki ?

Il serait fastidieux d'écrire une centaine de nombres alors que ceux-ci ne sont composés que de quelques "symboles"... Mais je ne pense pas que cela soit lié à la technique d'apprentissage par répétition.

Merci pour ton blog, je l'aime beaucoup.

Lili a dit…

Bonjour Perlaurore

Merci pour tes encouragements, je suis contente que le blog te plaise.
C'est vrai que le simple fait de créer les cartes dans Anki constitue une première phase de l'apprentissage.

Je ne comprends pas bien ta question à propos des exercices et des nombres. Est-ce que tu pourrais me donner un exemple (phrase ou autre) de ce que tu veux faire ?

Perlaurore a dit…

Bonjour Lily,

Merci pour ta réponse rapide.
En fait, pour m'entraîner à lire (plus rapidement et sans erreurs) des grands nombres écrits en chiffres, comme 440566, je crée des nombres aléatoires au papier.

Je me suis dit que ce serait sympathique de rajouter cette idée dans Anki, mais je pense que cela est un peu loin du type d'apprentissage qu'Anki propose ?

Lili a dit…

Anki ne permet pas, à ma connaissance, de générer des cartes de manière aléatoire. L'outil ne permet de s'interroger que sur les données qu'on a soi-même rentrées, à moins de trouver un deck tout fait. Il en existe, mais pas forcément sur les nombres.

Anonyme a dit…

merci de tous ces conseils.
Personnellement, les deux outils auxquels je reviens toujours sont :
- mon (vieux) dictionnaire électronique japonais-anglais Casio XD-SW6400
- le "memento et dictionnaire des kanji" de Jean-Claude Martin.

Anonyme a dit…

(commentaire un peu tardif = en 2018)
Personnellement, dès que l'on commence à connaître un petit peu les kanjis, rien ne vaut les dictionnaires / encyclopédies électroniques. Je possède personnellement 5 ou 6 de ces dicos.
Les derniers appareils électroniques permettent aussi une entrée par stylet, ce qui est énormément pratique pour trouver un kanji inconnu (par exemple un kanji apparaissant sur la façade d'un temple).
Ces appareils permettent aussi de mémoriser un kanji trouvé, un mot trouvé, etc, pour des références ultérieures.
Ils permettent aussi d'effectuer des "smart jumps" dans ce qui est affiché, ce qui permet notamment de marquer un mot, puis de sauter dans un autre dictionnaire pour trouver le sens.
Pour moi, ce sont des outils INDISPENSABLES et 1000x supérieur à ce qu'on trouve sur "ordinateur" commun ou dans les apps pour smartphone.
L'énorme intérêt est l'intégration de vrais dictionnaires, et d'encyclopédie (commerciaux + reconnus + renommés), comme le 漢字源 (kangigen) par exemple.

Seuls bémols :
- le prix de certains est assez élevé (mais cela en vaut la peine)
- il faut connaître un minimum de japonais pour les utiliser car ils sont à l'origine prévu pour les japonais qui étudient une langue étrangère.

Dans un même appareil, on a facilement un dictionnaire japonais pur, un japonais/anglais, un japonais/français et un anglais/français. Les derniers que j'ai achetés datent de 2014 et ils avaient déjà un stylet. Donc ... en 2018 ...

Le fait d'être forcé de travailler avec un appareil qui écrit tout en japonais et n'utilise PAS le romanji amplifie l'effet d'affichage. Tout mot composé de kanji peut facilement être lu grâce aux fonctions de "smart jumps" déjà cités (on surligne le mot, puis jump vers le dico japo -> français, par exemple)